Le ruisseau Riudecanyes débouche entre les communes de Mont-roig del Camp et Cambrils. Il forme la pointe du ruisseau Riudecanyes et un petit lagon. Le lagon abrite des espèces de zones humides telles que les tamaris, les roseaux et les peupliers, offrant un refuge à la faune.

De l’embouchure vers le sud se trouvent les plages vierges de Mont-roig del Camp. Au début, nous trouvons une petite plage de galets, que le ruisseau a transportée au fil du temps jusqu’à la mer. Ensuite, nous trouvons une plage de sable entourée de végétation naturelle.

Il est courant de trouver, dans le sable ou dans l’eau, la posidonie. Cela est dû aux prairies de Posidonie en face de la plage. La posidonie, qui indique une excellente qualité de l’eau, contribue à rendre les eaux cristallines.

La plage est vierge, elle n’est pas appropriée pour les chiens. La posidonie est une espèce protégée, c’est pourquoi elle n’est pas enlevée de la plage. La plage dispose d’un service de nettoyage des déchets toute l’année et plus fréquent pendant les mois d’été.

Le ravin de Pixerota donne son nom à la plage, qui est très étendue et dont le sable est fin et doré. Dans certaines régions, il y a par ailleurs des systèmes de dunes.

C’était la plage préférée de Joan Miró. Le génie aimait descendre de sa ferme pour nager et faire de l’exercice physique. C’est sur cette plage qu’il a dessiné ses célèbres étoiles mironiennes, qui sont devenues plus tard l’un des symboles les plus représentatifs de son œuvre. La plage de Pixerota a été l’inspiration d’un de ses premiers tableaux “Playa de Mont-roig”. Récemment, on a installé un totem à l’endroit où l’on pense que Joan Miró a peint le tableau.

Sur le littoral de Mont-roig et de Miami se trouvent encore des témoins de la guerre civile espagnole (1936-1939). Ce sont deux systèmes de nids de mitrailleuses. L’un des systèmes est situé à La Pixerota, et l’autre à la plage de La Casa dels Lladres, au début de Miami Platja.

Il s’agissait de constructions défensives commandées par le gouvernement de la Deuxième République pour faire face à d’éventuelles attaques par mer et au débarquement de troupes des rebelles franquistes. Les nids de mitrailleuses font partie de structures défensives plus vastes et sont aujourd’hui pleinement intégrés dans le paysage côtier où ils ont été construits.

Il convient de noter les ouvertures dans lesquelles les mitrailleuses de l’armée républicaine ont été installées. Le matériau de base utilisé pour la construction est le mortier, mais dans les nids de mitrailleuses sur la plage de la Casa de los Lladres, ont été incorporées des pierres avec une évidente fonction de camouflage.

D’un grand intérêt naturel, paysager et historique, l’étang gelé, populairement appelé étang salé, est une zone humide littorale formée à l’embouchure du ravin du même nom et qui fait partie de Red Natura 2000, une initiative européenne qui est à l’origine de la création d’un réseau de zones de protection spéciale.

Cet espace singulier est visité régulièrement par des oiseaux migrateurs et on peut aussi trouver le « fartet » (Aphanius iberus), un poisson d’eau douce menacé d’extinction. La végétation est la caractéristique de ce genre de zones humides dont il faut souligner le jonc (Juncus maritimus) et l’Arthrocnemum (Arthrocnemum fruticosum).

L’étang gelé ainsi que les criques proches, étaient autrefois une enclave importante du point de vue de la contrebande, c’est pourquoi on y a installé un des deux points de surveillance des carabiniers qu’il y avait sur la côte de Mont-roig. Pendant la guerre anglo-espagnole (1804-1809), l’étang Gelé a été témoin d’une escarmouche entre l’armée espagnole et la britannique : 25 marins britanniques avaient volé un chariot de ravitaillement pour l’armée espagnole,  et dans la zone de l’étang il y eut un échange de coups de feu.

Sur un côté de l’étang Gelé on peut voir les décombres d’une construction liée à la chasse, propriété du marquis de Marianao. Le ravin de l’étang Gelé était la limite nord du domaine du marquis de Marianao. Ultérieurement, la domaine fut vendu et à partir de cette époque commence l’histoire de la création de Miami Platja par l’entrepreneur Marcel·lí Esquius i Garcia (1897-1969).

Ce site se trouve à un croisement de chemins : d’une part le GR92, qui s’étend sur les plages de Mont-roig et Miami et, de l’autre, le sentier de petite randonnée dans le ravin de l’étang Gelé.